Situé sur une hauteur d'environ 70 mètres, à l'ouest du monastère, le château d'Alcobaça fut commandé par le roi Afonso Henriques en 1147, sur les ruines présumées d'une fortification du VIe siècle. Détruit à plusieurs reprises durant la Reconquista, il fut reconstruit par le roi Sanche afin d'abriter les moines et la population d'Alcobaça en cas d'attaque. Après avoir subi plusieurs séismes, il servit finalement de prison sous le règne de Philippes.

Le conseil municipal de Santarém occupe actuellement ce magnifique palais, remarquable exemple d'architecture civile ensoleillée du XVIIe siècle. La propriété fut acquise en 1954 auprès des héritiers du capitaliste Eugénio de Carvalho e Silva, dont elle porte le nom. Bâtiment aux lignes classiques, il présente une façade élégante et sobre, ornée de balcons et de moulures caractéristiques du XVIIIe siècle. À l'intérieur, on peut notamment admirer la « Salle des Nobles » et la « Salle des Vertus des Conseillers », ornée de panneaux de faïence du XVIIIe siècle.

Situé près du palais de justice, cet édifice des années 1930 se distingue par son intéressante et riche collection de panneaux de faïence. On y dénombre 55 panneaux figuratifs, ainsi que huit panneaux décoratifs provenant de l'ancienne manufacture Sacavém, ornés de motifs touristiques et régionaux. Le bâtiment, au style architectural particulier, a été construit sur l'emplacement de l'ancien marché en plein air qui s'y tenait depuis des siècles, sur ce qu'on appelait alors la Praça Velha.

Également connue sous le nom de Fontaine du Figuier ou Fontaine Mauresque, elle constitue un exemple remarquable d'architecture civile gothique, illustrant les travaux publics des XIIIe et XIVe siècles. Ce monument national possède un porche reposant sur trois arches et se caractérise par la décoration de sa voûte ornée de créneaux pointus. La voûte présente des écussons aux armes royales, vraisemblablement celles du roi Dinis, et aux armes de la municipalité, d'une grande finesse et ornés de motifs floraux entrelacés.

Monument national d'origine gothique, l'édifice fut reconstruit en 1600 dans le style maniériste après qu'un incendie eut détruit la structure originelle. À l'intérieur, le tombeau manuélin de João Afonso, fondateur de l'ancien hôpital de la ville, et le tombeau gothique de Fernão Rodrigues Redondo sont également classés monuments nationaux. On peut aussi y admirer deux tableaux de Bento Coelho da Silveira. L'église, qui comprend la chapelle Saint-Pierre, possède un orgue du XIXe siècle.

Le centre historique de Santarém est un véritable musée à ciel ouvert. En flânant dans ce quartier, on peut admirer une vingtaine de bâtiments classés, témoins de différents styles architecturaux, du gothique au maniérisme. Ces vestiges du passé illustrent l'importance qu'a revêtue la ville tout au long de sa riche histoire, en grande partie due à sa situation géographique stratégique sur la rive droite du Tage.

Il s'agit en réalité de la Tour de l'Horloge de Santarém, érigée au XVe siècle au sommet d'une tour située dans l'enceinte fortifiée de la vieille ville médiévale. C'est l'un des édifices les plus emblématiques de la ville, et son nom populaire, Torre das Cabaças (Tour des Calebasses), provient des calebasses en terre cuite utilisées pour amplifier le son de l'imposante cloche en bronze datant de 1604. Du haut de ses 26 mètres, on peut admirer le plan urbain de la ville et les champs environnants. Elle abrite aujourd'hui le Musée du Temps.

Quiconque voyage de la commune voisine d'Almeirim à Santarém en empruntant le pont Dom Luís qui enjambe le Tage, aperçoit devant lui les remparts de la capitale du Ribatejo. Cependant, il ne reste que peu de vestiges des imposantes et anciennes fortifications de Santarém, bien que trois tourelles subsistent encore dans le Jardim das Portas do Sol, situé au sommet des remparts. Plusieurs sections de murs et un tronçon de la Porta de Santiago sont d'autres vestiges de ce qui fut jadis un important château médiéval.

Situé à 25 kilomètres du centre-ville, ce monument, probablement d'origine arabe, fut reconstruit après le tremblement de terre de 1531. Au-dessus de la porte principale se dresse une sculpture remarquable représentant trois châteaux et un aigle. Après avoir joué un rôle défensif majeur, il perdit progressivement de son utilité et ne fut rénové qu'entre 1941 et 1954, acquérant ainsi son aspect actuel, avec ses deux tours. Il servit de prison au Moyen Âge.

Monument national remarquable par sa grandeur et sa beauté architecturale, l'église Notre-Dame de la Conception aurait été construite entre 1672 et 1711 par la Compagnie de Jésus et devint par la suite le séminaire patriarcal. Elle présente une façade et une structure de style maniériste et un intérieur baroque, orné de superbes incrustations de pierre polychromes, de boiseries dorées et de peintures aux plafonds de la nef et du chœur. Elle possède un orgue du XIXe siècle et abrite le musée diocésain.